Bretagne : Le Golfe du Morbihan
L’autocar, piloté par Etienne, pointa son nez au rond-point de Villiers à 3h55 et le cône de lumière des phares révéla un
ensemble de voyageurs papotant, mais bagages à portée de main et prêt à embarquer. La dernière voiture rangée, une rouge, le parking verrouillé,
l’appel réalisé, et ce fut le départ pour le golfe du Morbihan. Le voyage fut ponctué de très nombreux passages pluvieux,
ce qui ne manqua pas d’inquiéter quelque peu les insomniaques.
A Bono, terme de la première journée de voyage, un ciel nuageux nous
attendait. La première surprise vint avec la crevaison d’un des pneumatiques du car. Évènement très rare géré par le chauffeur pendant que le
groupe, doté du pain acheté sur place, prenait la direction de la mer. C’est alors qu’un accompagnateur se joignit à nous et ceci jusqu’à l’arrivée
face à l’île de Berder : un petit chien s’offrit les 17 kms du circuit … deuxième surprise.
Le parcours du matin fut avalé facilement malgré quelques petits problèmes de pieds. De très jolis passages en bordure de mer, parfois derrière
une haie végétale, agrémentèrent la randonnée. Mais à midi, le temps changea et, après le déjeuner pris sur la plage, nous eûmes droit à une courte
mais très vigoureuse averse : on entendit même certains s’enquérir de l’emplacement du car... Tout s’arrangea bientôt et des éclaircies avec un
fort vent nous accompagnèrent jusqu’à Larmor-Baden. La marée haute nous obligea à traverser en barque les 100 mètres nous séparant
de l’île de Berder, pendant que Émile et Étienne, en car, ramenèrent le chien du voyage à ...Bono, où il
trouva une maîtresse.
Le gîte se révéla en travaux et les amateurs de surprise ne furent pas déçus : douches à l’eau froide obligatoires et transfert vers un autre
bâtiment pour résoudre des problèmes de literie.
Heureusement un apéritif offert et un excellent repas réparèrent les fatigues. Quelques esprits courageux, chevaleresques ou assoiffés s’offrirent
même un périple nocturne à travers l’île veillée par les étoiles.
Le Dimanche ensoleillé mais venteux commença par un tour de l’île en groupe. Cette dernière se révéla charmante, avec de magnifiques arbres
bordant la côte, des oiseaux dans la vase en quête de nourriture, des voiliers à la recherche du meilleur vent et de vieilles carcasses de bateau
figées pour longtemps dans le sable. Ensuite le parcours, sur le continent, fut presque entièrement en bord de mer, agrémenté de jolies vues sur
les nombreuses îles peuplant le golfe, dont la très célèbre île aux Moines.
Tous les sens furent maintenus en éveil avec les couleurs irisées de la mer, les claquements des drisses de voiliers, les odeurs d’iode et de
coquillage. Jour férié comme ailleurs, ce Dimanche ne nous permit aucune dégustation d’huîtres. La Pointe d’Arradon, but
de cette seconde journée, se montra à 16h. Le parcours le plus court offrit 17 kms, le plus long 22 kms. Le temps d’une pause pour la traditionnelle
photo de groupe et chacun regagna sa place dans le car : aucun ne manquait à l’appel...
Au retour, un arrêt prolongé à Vannes, offrit aux randonneurs la possibilité de parcourir les vieilles rues, le port et surtout les
magnifiques lavoirs et jardins fleuris. Le spectacle fut à la hauteur de la description des guides touristiques.
A 11h20 le groupe se dispersa dans les rues de Villiers et rendez-vous fut pris pour le 18 mai, jour de la prochaine randonnée.