Golfe du Morbihan - Presqu'île de Rhuys

15 et 16 Octobre 2005

SAMEDI

Ce premier week-end de la saison 2005-2006 est dédié au Saumurois. Cette région de réputation douce a tenu toutes ses promesses par son art de vivre, ses paysages, ses productions locales et son climat.
Le départ est fixé à 6 h et les 50 randonneurs arrivent à bon port à Saumur, sur un parking proche de l’école de cavalerie, tradition équestre oblige.
Saumur La randonnée du samedi commence donc par un tour de ville : vue sur l’école et ses dépendances, flâneries sur les quais de Loire et le pont Cessart et retour au centre ville. Tout d’abord l’Hôtel de ville - très jolie construction du 16 ème - mais dont la place occupée par un marché important ne permet pas beaucoup de photos. Rapidement le chemin grimpe doucement dans les vieilles ruelles longeant alors l’église Saint Pierre et de fort jolies maisons à pans de bois, dont une qui aurait servi d’inspiration à Balzac : C’est là que l’écrivain, en juin 1832, situait la maison du Père Grandet, personnage copié de Monsieur Nivellau, riche bourgeois de Saumur. Cette « rue montueuse » de Balzac longe ensuite la maison des Compagnons offrant une vue intéressante sur le travail de la pierre, puis débouche enfin sur le château, impressionnant par sa taille et son élégance, mais en cours de restauration.
De ce point de vue, on découvre un large panorama couvant la ville basse, la Loire et ses rives bordées de maisons aux toits d’ardoise, la centrale de Chinon et même, au milieu du fleuve une gabare. Ce type d’embarcation assurait autrefois le transport du sel et du tuffeau (roche de construction).
La très longue rue des moulins, qui suit la crête, nous révèle quelques vestiges d’anciens moulins à vent et de cheminées assurant l’aération de caves.
Saumur Et puis apparaît alors notre compagne pour toute la journée, la vigne. Que de parcelles virant déjà aux jaune et rouge, portant tantôt quelques grappes bleues ou tantôt quelques jaunes, souvent déjà vendangées. Je me suis laissé dire que le raison était encore délicieux … La traversée de villages révèle des maisons blanches, souvent en tuffeau, bien entretenues, des construction semi troglodyte, et puis des noms de crus bien connus : Champigny, Parnay, Turquant, La Grande Vignole, Montsoreau et enfin Candes St Martin. C’est un curieux dédale entre vignes et Loire.
On a même vu, sous des noyers vénérables plantés entre les vignes, de nouvelles tentatives de ramassages, sans roulé-boulé, sans pompiers…
La randonnée se termine, après 19 kms, par le joli château et la magnifique abbatiale de Montsoreau, ou mourut St Martin, et un extraordinaire panorama avec pêle-mêle le confluent de la Vienne et de la Loire, le château de Saumur, et de vastes descente d’une dizaine de mètres, un ensemble de salles immenses fort bien aménagées et prêtes pour les étendues boisées.

SOIREE

Le bus nous emmène à l’hôtel et, vers 19h30, tout le groupe migre, à pied, vers un restaurant troglodyte. On découvre, creusé dans le falun, après une descente d’une dizaine de mètres, un ensemble de salles immenses fort bien aménagées et prêtes pour les estomacs. Au menu, rien que des spécialités locales aux noms curieux mais excellentes : galipettes ( !), fouaces …

DIMANCHE

Le dimanche se révèle plus ensoleillé que prévu. Un court circuit en bus nous emmène au village troglodyte de Rochemenier, première visite de la journée. Il s’agit d’un vaste ensemble creusé dans la roche et comprenant cour, basse cour, écurie, bergerie, grenier à foin et l’habitation pour propriétaires : chambre, cuisine, four. Ces dizaines d’habitations creusées au cours des siècles ont modelé le paysage de manière curieuse. La dernière était encore habitée en 1930. Mais la visite, très bien commentée par ailleurs, ayant duré plus que prévu, la tenue des prochaines étapes va se révéler un peu plus difficile. En plus de tout ceci, il fallait se tenir au courant de l’arrivée du grand prix de Shanghai… Quel programme !
Le bus emmène le groupe à Marson, point de départ de la courte randonnée dominicale. Nous traversons de jolies forêts et déjeunons au bord d’un étang ou s’activent des cormorans.
L’après-midi nous permet de longer et de découvrir la vaste école nationale d’équitation, un joli golf et d’arriver au musée du champignon le long de la Loire.
Saumur Cette visite, commentée elle aussi, expose les conditions de culture des champignons « de Paris ». C’était autrefois un travail pénible, mais il s’avère que, la concurrence aidant, cette culture est en cours d’automatisation intense et que de ce fait la qualité va probablement s’en ressentir. Mais on peut y admirer des cultures de pleurotes, de shii-takés et de pieds-bleus. De plus, la vente de ces derniers est organisée à la sortie !
Le temps passant trop vite, c’est en bus que nous rejoignons la cave de Bouvet-Ladubay à Saint Hilaire - Saint Florent. Après une présentation très « marketing, la visite des caves se révéla plus intéressante. Plusieurs millions de bouteilles y sont stockées. Comme en Champagne, ces bouteilles sont tournées d’un huitième de tour chaque jour. Mais ici d’un tour de poignée 508 bouteilles changent de position. C’est la mécanisation. Cette cave produit des vins pétillants blanc, rosés et rouges. Et la dégustation qui suit nous permet d’assimiler en un tour de main tous les bienfaits de cette contrée. Un deuxième verre, puis un troisième nous propulse dans les comparaisons de terroir et un dernier pour la route nous fait retrouver le bus. Excellent week-end alliant randonnées et découvertes.
Les esprits quelque peu échauffés (on se demande bien par quoi) ont permis au voyage retour de se dérouler rapidement et dans la jovialité.

Rendez-vous pour la prochaine !