WE dans le Jura - Les Gorges du Doubs

10 et 11 octobre 2009

SAMEDI

Il est 3 heures 45 quand le car quitte Villiers-le-Mahieu, il pleut et la météo a annoncé un weekend catastrophique dans le Jura. 49 randonneurs sont inscrits pour le weekend et aucun ne se désiste malgré la météo annoncée. Il en faut plus pour arrêter un Randonneur de Villiers-le-Mahieu.
Nous sommes 45 dans le car au départ de Villiers. Un arrêt sur l'aire de services de Lisses "dans le neuf un" nous permet de récupérer Josette et René. Nous retrouverons les deux derniers au point de départ de la rando près de Charquemont : Ils sont frontaliers, Philippe le français vient de Suisse, il est accompagné de Linda qui elle nous rejoint de Trinidad et Tobago en transit par la Suisse ... On est très international chez les Jodin's.
Le voyage s'est déroulé sans problème, une pause petit déjeuner sur l'aire du Chien Blanc près de Pouilly-en-Auxois et nous voilà déjà dans le Doubs, il est 11 heures, quelle ponctualité !
Gorges du Doubs Sac à dos sur les épaules, les bâtons aux mains nous pouvons attaquer le parcours. A la surprise générale il ne pleut pas et on se met même à rêver d'un temps clément ... Le ciel est encore un peu nuageux mais déjà les paysages aux couleurs d'automne illuminent le sentier.
Quelques prairies et barrières plus loin nous arrivons déjà dans les Gorges du Doubs aux abords des échelles de la mort. Avant de les franchir, nous faisons notre pause casse-croute sous un soleil inespéré et tout en observant quelques intrépides sur la via ferrata des Gorges.
Rassasiés, nous pouvons repartir et franchir les fameuses échelles de la mort. En avant pour certains, en arrière pour la majorité, tout le monde arrive sans encombre au bord du Doubs. Nous suivons le GR 5 pour remonter la rivière jusqu'au barrage du Refrain. Le sous bois en légère montée est agréable, très vert de mousse mais les peirres et les racines sont glissants à cause de l'humidité résiduelle, mais ce n'est rien par rapport à ce qui nous attend.
Peu après le Refrain, nous nous écartons du Doubs et nous entamons LA montée de la journée. 1 Km seulement et 300 mètres de dénivelé qui vont en faire souffrir plus d'un ... Les crampes pour l'un, le souffle pour d'autres, les mollets et les cuisses peinent, mais chacun à son rythme, tout le monde finit par atteindre le belvédère qui surplombe les Gorges. Le point de vue sur le paysage jurassien magnifique avec ses couleurs d'automne récompensent cet effort. Ce sera la dernière difficulté de la journée, pour cause d'amplitude, nous raccourcissions le parcours de 2 Km et retrouvons le car à notre point de départ du matin à la Cendrée.

SOIREE

Rien à dire pour l'hébergement, c'est parfait. Au cœur du val de Morteau à Villers-le-Lac, le village vacances "L'évasion Tonique" nous accueille dans une ambiance bien sympathique. Les chambres sont spacieuses, le dîner local et Philippe distribue ses chocolats suisses. Une belle soirée qui se termine par la victoire de la France sur les Iles Féroé (5 à 0), allez les Bleus !
Le petit déjeuner du dimanche est copieux et la surprise vient du pique-nique du midi préparé et offert par le gîte, super ! Une adresse à retenir.

DIMANCHE

Contrairement à la météo annoncée, une fois la brume matinale levée, c'est le soleil qui nous accompagne tout au long du parcours. Nous partons directement du gîte à Villers-le-Lac en direction du lac de Chaillexon. Tout de suite on peut constater les effets de l'été chaud et sec, le lac est presqu'à sec, on a l'impression de voir la mer à marée basse. Notre parcours suit toujours GR 5 le long du bassin du Doubs. Les paysages sont magnifiques, tant du côté Suisse que Français. La route monte, mais le rythme est soutenu jusqu'au Rocher de la Vierge lieu d'un premier regroupement pour admirer le paysage. Comme le diront certains :"Pourquoi aller au Canada, quand on a de tels paysages chez nous ? "
Un peu plus loin, une escapade non prévue pour le circuit long (l'horaire nous le permet) nous emmène jusqu'à un Belvédère d'où on peut un nouvelle fois contempler le panorama avec sa palette de couleurs de l'automne. Doucement nous nous approchons du Saut du Doubs; A la Conche il y a trop peu d'eau à l'embarcadère pour que les bateaux de promenade puissent naviguer. Malheureusement, ce que l'on craignait arrive, il n'y a pas d'eau au saut du Doubs et la cascade habituellement de 25m est elle aussi à sec. Cet événement n'arrive que 3 fois par siècle et c'est cette année ... Pour être positif, on peut aussi dire qu'on a vu le saut du Doubs dans des conditions exceptionnelles et rarissimes. Gorges du Doubs Malgré l'heure avancée, il est 11H, c'est sur le belvédère du Saut du Doubs que nous ferons notre pause déjeuner du jour. Le petit déjeuner n'est pas très loin, double pique-nique : personnel plus celui du gîte, mais comme on le sait l'appétit vient en mangeant et tout le monde se restaure en goûtant même le fromage artisanal portugais, merci à nos nouveaux adhérent portugais. Une petite photo de groupe et c'est le moment de se séparer. Une fois n'est pas coutume, c'est Bernard qui accompagne "les petits" sur un parcours sans difficulté où nous revisiterons une nouvelle fois le belvédère sur les Gorges Doubs avant de rejoindre le car au lieu-dit le Lovet.
En parcours nous avons rencontré un randonneur autochtone qui nous a raconté les pratiques locales sur le bassin du Doubs. L'hiver jurassien est froid et chaque année (de moins en moins) le Doubs gèle. Il est alors de coutume de patiner sur le Doubs de Viller- le-Lac jusqu'au Saut du Doubs. Les grandes années, plus de 10 000 patineurs français et suisse se balladaient ensemble sur la glace. Bien sûr, la glace sur un fleuve craque beaucoup et les filles, de peur, enlaçaient les garçons ... Une époque et une "méthode de drague" que notre sympathique randonneur regrette aujourd'hui.
Le circuit long a prolongé la ballade le long Doubs en passant dans le méandre du lac de Moron puis la Grotte du Grenier, avant de rejoindre le car. Le parcours long est assez difficile par le dénivelé et boueux sur la fin, mais ils ont été éblouis par la beauté du paysage et des gorges.
Une fois encore un superbe weekend apprécié de tous, un weekend FLAMBOYANT tant les couleurs sont belles, dans une région magnifique et accueillantes qui laissera plein de belles images souvenir.
Le retour se passe sans encombre, animé quand même par les facéties non planifiées de Marinette qui décide d'arrêter sur le bord de l'autoroute et de faire du stop vers Dijon !!! Elle est bien arivée.
Il est 23 heures quand nous arrivons à Villiers et il pleut, mais peut importe on a randonné sous un soleil inespéré.

Rendez-vous pour la prochaine !