Weekend en Auverge - Les Monts du Cantal
A 3H30 tapant, Khalid démarre le car direction Le Lioran. Le voyage se passe sans problème et nous arrivons au départ de la randonnée 30 mn plus tôt que prévu.
Le temps est couvert mais l’environnement n’est pas bouché, nous pouvons voir les sommets et le col que nous devons atteindre. La température est idéale pour randonner. C’est à
10H40 que nous attaquons la pente.
Le démarrage s’effectue assez vite et de ce fait le groupe s’étale sur plusieurs dizaines de mètres, mais la pente étant assez faible et régulière, cela ne gêne personne, un
premier regroupement s’effectue après seulement 1,5 Km de marche et 120 m de dénivelé, mais déjà des sacs s’ouvrent pour sortir les barres de céréales. Après un arrêt assez
important, nous reprenons la montée, la pente devient plus sérieuse mais personne ne souffre car le rythme de marche est bien adapté au groupe et de ce fait cette montée s’effectue
tranquillement sans à-coup.
Deuxième arrêt 1 km plus loin et 200 m plus haut au buron de Meije Costes, le point de vue sur la vallée du Cére est magnifique, le
moral est au beau fixe car le ciel se dégage et nous voyons apparaître quelques rayons de soleil. La montée reprend sur un sentier assez raide et rocheux mais heureusement les
roches disparaissent pour se transformer en sentier terreux très régulier ce qui favorise un rythme de marche bien cadencé. Nous arrivons au col de Rombière
à 11H50 ce qui correspond au carnet de randonnée prévu. Nous avons monté 350 m en 1H10 sans fatigue ce qui est très bien.
Aucune fatigue précoce n’étant décelée nous n’effectuons pas d’arrêts et le sentier maintenant longe le flan de la montagne à 1500 m d’altitude avec une vue superbe sur la
vallée de la Jordanne, au pied du Puy Griou ( que personne ne gravira pour raison de sécurité). Le vent s’est levé et nous décidons de continuer pour
trouver un endroit à l’abri pour déjeuner. La descente commence par un sentier rocheux, mais les esprits sont encore vifs et cette portion est traversée sans problème. Il est 13H15
lorsque nous nous arrêtons dans la forêt pour nous restaurer à l’abri du vent.
Vingt minutes après être reparti c’est la séparation entre CC et CL, avec les participants du CC nous descendons à travers bois pour rejoindre la trace GPS car nous avons fait la
séparation un peu trop loin, mais rien de grave. C’est sur un sentier à pente très régulière surplombant la vallée du Cère que nous sommes descendu sous le
soleil. En quittant les bois nous arrivons dans les prairies qui nous donneront l’occasion d’admirer une partie de la vallée. Descente très appréciée car assez aérienne et vraiment
sans dangers. Et à 15H15 nous rejoignons le car qui nous attend comme prévu à St-Jacques-des-Blats. Tous apprécient le fait d’aller directement à l’hôtel sans attendre
ceux du CL.
Un heure plus tard je repars avec Khalid chercher les participants du CL. Malheureusement une erreur de parcours des participants du CL et un manque de décision raisonné occasionne
un retard d’une heure et demi sur l’horaire prévu. Mais malgré la fatigue lisible sur les visages, tous sont très satisfaits de cette randonnée qui heureusement s’est effectué avec
une météo clémente.
Le soir se passe comme d’habitude dans la convivialité et la bonne humeur. Certaines profiterons de la piscine et du sauna pour se relaxer (une première chez RVM).
Le menu est grandiose (Pounti, potée auvergnate, plateau de fromages et tarte aux myrtilles), il a donné à cette fin de journée un bien être partagé par tous.
Le lendemain matin le temps est gris, pluvieux et l’environnement bouché. Pour huit d’entre nous, la fatigue de la veille et les articulations douloureuses les obligent à rester
la matinée à l’hôtel. Mais pour les autres, après la bonne soirée passée, le moral est au beau fixe, heureusement car le ciel lui était plutôt triste.
Après nous avoir déposé à Super Lioran à 9H35, Khalid revient à l’hôtel, et nous partons dans la grisaille par une pente déjà sérieuse. La pente de 25% du départ a
provoqué un étalement important et si la veille cette situation n’était pas gênante, sur cette randonnée il fallait réagir si nous voulions faire le CL (nous avions encore l’espoir
d’une amélioration de la météo), nous avons donc décidé de faire la séparation CC et CL dès le début de parcours.
Didier accompagnant le CC et Emile le CL. Didier a emprunté le GPS de Michel, et c’est dans le brouillard que les deux groupes gravissent les pentes.
Mais en sortant des bois le vent présent se renforce et à partir de 1500 m, c'est une véritable tempête que nous subissons et c'est un vrai calvaire pour avancer. Le vent de face
nous empêche de progresser, quelquefois même il nous fait reculer. Il faut pousser sur les bâtons pour vaincre cette force que je n’ai encore jamais connu de ma vie de randonneur.
De plus la pluie qui a fait son apparition nous cingle le visage et le froid nous engourdit les membres. Ceux du CL vont quand même jusqu’au sommet du Plomb
du Cantal ( malheureusement pour ne rien voir), ceux du CC bifurquent avant car il n’y a aucun intérêt de monter jusqu’en haut, la visibilité étant de 20 à 30 m. Evidemment
le tracé du CL prévu n’a plus lieu d’être et c’est par le tracé du CC que tous redescendents jusqu’à Super Lioran (mais toujours en deux groupes séparés) où nous
attendait Khalid et les huit autres qui ont bien récupéré.
Mais malgré cette dure journée tous reviennent satisfaits car maintenant cette randonnée donnera lieu à des anecdotes savoureuses.
Le retour s’effectue sans problème avec une arrivée à Villiers à 22H30. Tous contents et prêts pour les prochaines aventures.