Weekend dans le Beaujolais
Il est 4 heures 30 du matin quand nous quittons Villiers-le-Mahieu pour rejoindre le Beaujolais. Le ciel pleure quelques gouttes mais on
espère toujours que le soleil sera présent à destination. Une heure plus tard, nous faisons une halte sur l'Aire de Services de Lisses pour récupérer René
et Josette. Nous sommes maintenant 48 dans le car, 4 autres ayant pris les devants en voiture.
De la brume, de la pluie, du soleil et une circulation dense, mais après une pause sur l'Aire de Services de Venoy-Grosse-Pierre Jojo nous conduit à bon port.
Après avoir quitté la Bourgogne à Macon, ça sent bon le Beaujolais. C'est d'abord Saint Amour puis à
l'heure prévue nous arrivons à Juliénas.
Le temps d'acheter le pain et de se préparer et nous pouvons entamer les parcours du jour. A peine avons-nous quitté Juliénas que nous sommes déjà dans les vignes qui
ont commencé à prendre leurs belles couleurs d'automne. Les vendanges sont terminées mais les vendangeurs ont pris soin de nous laisser quelques grappes qui feront le bonheur de
beaucoup de gourmands amateurs de raisins. Qui dit vignes ne dit pas obligatoirement terrain plat ... Sur les 4 premiers kilomètres nous montons de 300 mètres et certains sont déjà
à la peine. Heureusement presque qu'au sommet du Mont Fétraud, le petit-déjeuner est loin et il est déjà l'heure de la pause pique-nique.
Bien restaurés nous poursuivons notre balade d'abord en descendant dans les bois puis à nouveau dans les vignes. Le Circuit long fait une boucle supplémentaire avec une belle
grimpette à 600 mètres vers le sommet de la Tête de l'Âne avant de retrouver le parcours commun. Pendant ce temps, le circuit court sillonne le vignoble et
rejoint Juliénas après avoir admiré la région et aperçu la Roche de Solutré depuis les pentes du Mont Besset. Le temps de se changer
et de faire quelques étirements et les randonneurs du circuit long sont là.
On ne peut pas venir dans le Beaujolais sans visiter une cave ... C'est Monsieur et Madame Condemine qui nous accueillent dans les caves du
Château de Juliénas. M. Condemine nous explique son métier de viticulteur et nous fait visiter le château : Le cuvage pour la vinification et les belles caves voutées datant de
1744. Ces caves font partie des plus longues et des plus authentiques caves de la région beaujolaise. Caractéristique et singularité des vins du Beaujolais, un seul cépage donne vie
à l'ensemble de ses appellations : le Gamay noir à jus blanc. Le domaine du Château de Juliénas compte 35 ha de vignes en appellation Juliénas
quelques hectares supplémentaires en appellation Fleurie et depuis peu une parcelle en Moulin à Vent. La visite se termine bien
sûr par une dégustation des vins et par les achats qui s'en suivent. Plus de 180 bouteilles seront livrées chez Bernard avant redistribution ... Une belle visite pour nous et aussi
pour les propriétaires. Merci M et Mme Condemine.
La journée se termine au Comfort Hotel de Macon-Sud. L'accueil est sympathique, les chambres sont agréables et les repas régional et copieux, trop diront
certains : Charcuterie régionale : rosette, jambon persillé, civet de porc, suivi d'un fondant de petit cochon à la bourguignonne, d'une belle assiette de fromages et d'un crumble
aux pommes maison et son coulis frais.
Premier réflexe au levé, quel temps fait-il ? Le ciel est un peu brumeux, mais la météo annonce une belle journée ensoleillée avec un risque d'averses seulement en fin de journée,
super ! Le temps de prendre le petit-déjeuner lui aussi à la hauteur et on est fin prêts pour reprendre notre balade.
En route vers Odenas on croise à nouveau de belles appellations du Beaujolais : Chenas, Chiroubles, Morgon, Brouilly ... Le ciel parait bien gris
mais on veut encore faire confiance à la météo. Certains, fatigués du circuit de la veille, se préparent pour un circuit court conduit par Alain. Une petite balade pour profiter de
la région. Les autres partent un peu avant pour parcourir les 16 Km prévus et les montées vers La Saigne (635m) et le Mont Brouilly (484m).
Le circuit au départ d'Odenas longe le domaine du Château de la Chaize, le temps est très doux mais le soleil annoncé tarde à se montrer; Au contraire,
quelques petites gouttes commencent à tomber mais on veut encore y croire... Au lieu-dit Les Tours, la pluie devient plus dense et il est temps de sortir les
vêtements adaptés. La montée vers les 635m de La Saigne se fait sous une pluie très soutenue. Les randonneurs du circuit courts ont abandonnés et rapidement
rebroussés chemin. Arrivé au sommet la pluie se calme, on espère toujours une éclaircie mais la pluie revient dans la descente vers Brouilly. Heureusement, Bernard dégotte
un abri au Domaine de la Poyebade une cave qui produit du Brouilly. Nous sommes accueillis par M. Duvernay qui nous met à disposition les
tables et bancs habituellement réservés aux vendangeurs. Dans notre malheur pluvieux, nous avons la chance de rencontrer un viticulteur accueillant et de profiter de ses bonnes bouteilles
de Brouilly. Certains profiterons de l'aubaine pour complèter leurs achats avec du Brouilly rouge et rosé.
Pendant le repas la pluie a redoublé d'intensité, il n'est plus question de monter au Mont Brouilly, on le distingue à peine dans les nuages et nous retournons au
plus court vers Odenas toujours sous la pluie, merci "la météo".
Le programme est chamboulé mais on s'adapte. Avant de repartir, on prend le temps de profiter du seul café ouvert à Odenas et même si le soleil tente une percée, c'est encore
la pluie qui domine. Il est seulement 15H quand nous prenons la route du retour, dommage que la pluie ait écourté notre balade, on aurait aimé profiter encore davantage des attraits
du Beaujolais, on reviendra ...
Le temps est très changeant sur la route du retour aussi : Pluie, brume, soleil ... tout y passe. L'heure de retour précoce nous fait changer d'aire de services pour la pause du
chauffeur. Il est 18H30 quand nous nous arrêtons sur l'aire de Nemours-Davault, un peu tôt mais l'appétit venant en mangeant la majorité d'entre nous dîneront.
A l'arrivée en région Parisienne la circulation est dense, à 9H15 nous arrivons à Villiers, un record pour un weekend aussi éloigné.
La pluie a un peu perturbé notre programme mais j'espère que nous retiendrons avant-tout les paysages et les belles couleurs de la vigne en automne et le plaisir de partager un bon
Juliénas ou un sympathique Brouilly avec leur producteur.
